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First Memory

Noé Soulier

2022

Conception, chorégraphie : Noé Soulier

Avec : Stephanie Amurao, Lucas Bassereau, Julie Charbonnier, Adriano Coletta, Meleat Fredriksson, Yumiko Funaya, Nangaline Gomis
Assistante à la chorégraphie : Constance Diard

Musique : Karl Naegelen, créée et enregistrée par l’ensemble Ictus
Tom de Cock - percussions, Pieter Lenaerts - contrebasse, Aisha Orazbayeva – violon, Tom Pauwels – guitare, Jean-Luc Plouvier – Piano, Paolo Vignaroli – flûte
Enregistrement et spatialisation sonore : Alex Plouvier
Scénographie : Thea Djordjadze
Costumes : Chiara Valle Vallomini

Création lumière : Victor Burel
Régie lumière : Benjamin Aymard
Régie son : François Baron
Direction technique : François Le Maguer

Responsable de production et diffusion : Céline Chouffot
Chargée de production : Emma Audichon

First Memory est une création pour 7 danseur·euse·s qui place le geste au cœur d’une recherche à la fois chorégraphique, musicale et plastique. 

La création de cette nouvelle création de Noé Soulier a eu lieu à la Raffinerie à Bruxelles en mai 2022 dans le cadre du Kunstenfestivaldesarts. Elle sera présentée les 27 et 28 juin 2022 au Festival Montpellier Danse

L’expérience de nos actions corporelles est toujours partielle. Certaines parties du corps, certains objets, certaines sensations occupent une place centrale quand d’autres sont laissés dans l’ombre. C’est cette dimension fragmentaire de l’expérience corporelle que Noé Soulier propose de rendre sensible par le mouvement. La chorégraphie s’appuie sur des buts pratiques que nous connaissons tous qui sont détournés de leur fonction initiale par exemple en retirant l’objet visé par l’action, en mobilisant une partie du corps qui n’est pas adaptée au but recherché, ou en l’interrompant avant qu’elle n’arrive à son terme. Il s’agit alors de construire des gestes qui par leurs aspérités rendent perceptibles l’étrangeté et le caractère insaisissable de l’expérience de notre propre corps.

Cette recherche sur le geste est prolongée dans le domaine musical grâce à une collaboration avec le compositeur Karl Naegelen et Ictus. La bande sonore, écrite pour 6 instrumentistes (percussions, flûte, violon, guitare, contrebasse, piano) explore la dimension musicale induite par des actions pratiques : quelle forme peut prendre un coup ou un évitement d’un point de vue sonore ? Cette recherche de gestes musicaux permet d’esquisser un nouveau langage qui échappe aux catégories traditionnelles de la mélodie, de l’harmonie ou de l’instrumentation. 

L’exploration du geste prend aussi une dimension plastique grâce à une collaboration avec l’artiste Thea Djordjadze. Comme les mouvements de la chorégraphie, qui détournent des actions pratiques, nombre des œuvres de Thea Djordjadze ont l’apparence d’objets fonctionnels (fauteuil, tapis, étagères, rideaux…). Son travail entrecroise les dimensions formelles, historiques et affectives des lieux qu’elle investit et remet ainsi radicalement en cause le cube blanc comme espace d’exposition prétendument neutre. Cette démarche sera ici transférée sur la boîte noire et le dispositif théâtral pour donner naissance un hybride entre installation et scénographie. La mise en place et la transformation de l’installation s’inscriront dans le vocabulaire de gestes présents dans l’ensemble de la chorégraphie. Cette installation n’est donc pas un simple décor dans lequel se déroule l’action. Au contraire, elle crée un contexte où gestes et objets se déterminent mutuellement.
La dimension sensible et affective du geste est ainsi le point nodal qui unit les dimensions plastique, musicale et chorégraphique de cette nouvelle création.

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